lundi 7 mai 2007

La chronique nightlife

Il y a des soirées comme ça. Prenez hier: on se rendait à un événement supposément très glam, le 20e anniversaire d'un resto couru parmi le gratin artistique québécois. Il y avait là ce qu'on appelle des "personnalités". Personnalités, oui, car ici on résiste encore au terme "people", ainsi qu'à ses déclinaisons de plus ou moins bon goût- pipolitude, pipolisation, pipi. Ce qui rend le travail du rédacteur à la recherche de synonymes beacoup plus difficile. Aperçus, parmi les pipoles (qu'est-ce que je vous disais, la loi implacable des synonymes a triomphé de moi!): la mèche blanche du célèbre caricaturiste de Le Presse, la mèche noire et lustrée d'une ex-mannequin, ex-comédienne et ex-conjointe de Paul Piché (la Audrey Benoît), le cheveu long et terne du Guy A. Qui, lui, m'a aussi aperçue à son tour. Trois fois plutôt qu'une.

Et parmi cette soirée de personnalités d'ici- ah oui, y avait aussi la rédac en chef du Elle Québec, qui m'a donné des bises et qui m'a dit qu'on allait s'appeler, je suis toute frémissante d'espoir- entre ces personnalités d'ici, les bands boboches qui jouaient et les deux danseuses qui ont fait leurs classes à La Fureur, l'ambiance n'arrivait pas à la cheville de n'importe quel bar de quartier. Pire encore, les mecs étaient mochissimes. À part mon ex bien sûr, croisé là par hasard, toujours aussi plein de mignonesse*, de charme et d'alcool. Ah oui, et quelques deux autres (gros max) échantillons masculins triés sur le volet.

Est-ce parce qu'on était dimanche? Parce que l'assistance était plutôt multigénérationnelle, ratissant large entre 20 et 70 ans? Parce que les danseuses se trémoussaient tellement qu'elles canalisaient dans leurs cuisses et fessiers toute envie qu'aurait eu la foule de secouer lesdites parties? Parce que l'alcool, qui devait être gratuit, ne l'était pas tant que ça? Toujours est-il que tout le monde s'est emmerdé.

Je suis partie en même temps que Guy A., on avait tous deux des choses importantes à produire aujourd'hui. Moi sans doute plus que lui, car enfin, je n'ai pas un tas de recherchistes collées à mes trousses, moi.

* nom commun que j'ai dérivé de l'adjectif mignon


Rage against the fashion world.
Aujourd'hui j'ai appelé une designer pour une mini-entrevue. Si je le pouvais, je récrirais ses réponses. Comment peut-on être à la fois aussi sympa, mignonne et sans intérêt? Comment peut-on avoir si désespérément peu de choses à dire tout en étant ambitieuse, travaillante et excellente femme d'affaires? Si seulement je le pouvais, j'inventerais des réponses bien meilleures pour elle. La tentation sera forte, mais tant pis. Je laisse mes velléités créatives naître et mourir ici. RIP.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ton ex, c'était lequel ? Je me dis que c'était pas moi, mais bon, je suis plein de mignonesse moi aussi quand je m'épile la glabelle soigneusement, n'est-ce pas ?

DJ Ogo a dit…

Oui, mais toi tu ne m'inspires pas de nostalgie.
Oops, I did it again.