jeudi 29 mars 2007

Les soeurs Bruni

Hier soir, j’ai vu Le vent se lève, ce film terrible et troublant de Ken Loach, mais selon J., il aurait peut-être mieux valu voir 300. Dans ses propres mots : « Imagine 300 gars cuts à l’os avec des speedos en cuir, qui se battent ensemble sans que ce soit gai! C’est vraiment un film de filles. En plus, ils respectent leurs femmes à fond. » Quel ne fut pas mon regret en constant que de mon côté, j’avais vu un film (de Ken Loach, sur les débuts du combat armé pour l'indépendance de l'Irlande dans les années 20) où:
1. Les gars sont nombreux, mais ils sont souvent rouquins avec des joues toutes rouges et des grandes oreilles. S’ils portent des dessous affriolants en cuir, ils sont bien cachés par leurs irish working class outfits.

2. La seule scène de sexe est lamentablement écourtée après un seul baiser DANS LA PÉNOMBRE!

3. L’acteur principal a déjà (très bien) joué un travesti dans un autre film. Côté virilité, Gerard Butler l’emporte donc sur Cillian Murphy.


Gerard Butler: Cillian Murphy:
4. Le personnage le plus attachant fut un chien à trois pattes, passé en coup de vent sur la pellicule et remercié au générique : « Thanks to Brandy, the three-legged dog ». Enquête faite, il paraît que ce chien a joué un autre rôle de chien à trois pattes dans un autre film. Il avait le bon casting, si vous voyez ce que je veux dire.

***




Ai fait cette découverte hier, en examinant la pochette du nouveau cd de Carla Bruni : dans le coin, il y a une photo floue de sa sœur, Valeria Bruni Tedeschi, sur l’affiche du film Il est plus facile pour un chameau…
Ce qui me donne l’occasion de vous raconter cette non-anecdote : ça s'est passé à Paris, un soir que j’étais allée voir une pièce d’étudiants dont on parlait un peu parce que Louis Garrel, la nouvelle coqueluche du cinéma français, jouait dedans. C’était une jeune auteure serbe qui l’avait écrit, ça portait sur la diaspora depuis la guerre, et bien sûr j’ai été intriguée. C’était l’été, on attendait dans la file, je devais être avec quelqu’un, aucune idée qui.
Valeria Bruni Tedeschi était là aussi, toute pareille à elle-même dans ce film, avec une petite robe bouffante et des talons hauts impossibles. On l’a vue quitter sa voiture, une veille chose remplie de cochonneries, des magazines partout et dieu sait quoi d’autre. J’adorais son air un peu emprunté dans sa tenue trop féminine, elle ressemblait à une petite fille qui se déguise. Aux toilettes, elle a appliqué très posément un rouge à lèvres très rouge, avec beaucoup d’attention, et là aussi, c’était comme un rituel. Qui sait pourquoi, ça m’a touchée. Alors j’ai écrit un mot, genre je vous ai adorée dans ce film, mais c’était peut-être mieux tourné, et j’ai laissé le papier sur le pare-brise de sa voiture en m’enfuyant comme une voleuse. Cela reste mon seul acte de fan. Je crois qu’elle l’a lu et qu’elle a souri avant de le jeter.
La pièce, elle, a été très mauvaise.

Aucun commentaire: