mardi 13 mars 2007

Papier électronique? noooooooon....

Dans La Presse d'aujourd'hui, on nous dit qu'il est apparemment inévitable que le papier électronique remplace l'imprimé chez les lecteurs.

Passons sur le plaisir de tourner les pages d'un livre, sur celui de sentir sa lourdeur dans les mains, sur la beauté d'une bibliothèque fournie, sur l'odeur des pages neuves, et celle, plus rance, des pages vieilles. Passons aussi sur l'horreur de se retrouver les yeux dans les yeux avec un écran cathodique de plus en plus longtemps chaque jour. Passons sur celle de n'avoir plus jamais personne qui regarde le titre de votre livre à la dérobée à partir du banc d'en face dans l'autobus.

Une question reste: à l'heure de l'avènement du papier électronique, pourra-t-on encore dire "Cette histoire a fait couler beaucoup d'encre"?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bien que l'odeur d'une vieille édition d'Eugénie Grandet me fasse baver... euh, ouais... le papier électronique s'inscrit tout à fait dans la tendance "verte" de certains médias de masse... tendance que j'embrasse tendrement... mais depuis quand êtes-vous empreinte d'une telle nostalgie DJ Ogo?? Je ne vous connaissais pas comme ça. *Note... Ce commentaire aura fait couler bcp de pixels... (aha)

DJ Ogo a dit…

Mais bien sûr que le papier électronique s'inscrit dans la tendance "verte", i.e. moins de coupe d'arbres. J'ai quand-même le droit d'être réactionnaire, non? Et puis qui a envie de télécharger ses livres comme des chansons sur son iPod? Le plus drôle, c'est que selon des nouvelles de l'AFP que je n'arrive pas à retrouver en ce moment, une majorité de Britanniques préfèrent meubler leur bibliothèque avec leurs livres plutôt que de les lire. Ils commencent Harry Potter ou Les Bienveillantes (suggestion de mon cru) pour les abandonner en cours de route sur une étagère. Je suis exactement comme eux. Et comme l'argent rentre quand-même pour les auteurs, où est le problème? Avec le papier électronique par contre, tu peux dire au revoir aux droits d'auteur... Google Livres a des ambitions qui dépassent celles des jeunes écrivains prometteurs. hélas.